Le goût du chat : ce que perçoit vraiment votre félin
Le chat n’a pas le même palais que nous ! Son sens du goût, bien que moins développé que le nôtre, est parfaitement adapté à sa nature de carnivore strict. Dans cet article, découvrons ensemble le nombre et la répartition de ses papilles gustatives, les saveurs qu’il peut (ou non) percevoir, et le rôle fascinant de l’organe de Jacobson. Une comparaison avec l’humain vous aidera à mieux comprendre votre compagnon.
Combien de papilles gustatives a un chat ?
Un chat possède environ 470 papilles gustatives, bien moins que les 9 000 de l’être humain. Ces papilles sont réparties sur :
La pointe de la langue : principalement sensibles au goût amer.
Les côtés : détectent l’acidité.
Le centre et l’arrière de la langue : perçoivent l’umami (le goût des protéines).
Le fond de la bouche : réagit à certaines textures et à l’arrière-goût.
👉 Ce sens gustatif est complété par une très bonne perception olfactive, essentielle dans le comportement alimentaire du chat.
Quels goûts le chat peut-il percevoir ?
✅ Les goûts que le chat détecte :
Amer : très sensible – cela l’aide à éviter les substances toxiques dans la nature.
Acide : généralement peu apprécié, mais détecté facilement.
Salé : perception limitée, mais existante.
Umami (goût des acides aminés et protéines) : c’est le goût préféré des chats ! Il est directement lié à leur besoin en viande.
❌ Les goûts que le chat ne détecte pas :
Sucré : le chat ne possède pas de récepteur au goût sucré. Il est donc incapable de percevoir cette saveur, ce qui est unique parmi les mammifères domestiques.
Piquant : ce n’est pas une saveur détectée par les papilles, mais une sensation de brûlure (comme chez nous) provoquée par la capsaïcine. Elle est perçue via des récepteurs sensoriels, non gustatifs.
Le rôle de l’organe de Jacobson (voméronasal)
Le chat dispose d’un organe sensoriel très particulier, situé entre le palais et le nez : l’organe de Jacobson.
À quoi sert-il ?
Il analyse les phéromones et odeurs complexes (comme celles laissées par d'autres animaux).
Il entre en action lorsqu’un chat ouvre la bouche et retrousse ses lèvres dans une drôle d’expression appelée flehmen.
Pourquoi en parler ici ?
Parce que chez le chat, le goût et l’odorat sont intimement liés. Avant même de goûter un aliment, il le sent longuement. Grâce à l’organe de Jacobson, il capte des informations invisibles à notre propre perception. Cela influence fortement :
Sa préférence alimentaire
Son comportement face à certains aliments
Sa réaction aux odeurs nouvelles ou familières
Pourquoi est-ce important de comprendre le goût du chat ?
Connaître le sens gustatif de votre chat permet de :
Adapter son alimentation à ses besoins naturels
Choisir les bonnes friandises riches en protéines
Éviter les erreurs comme donner du sucré ou des épices
Respecter sa sensibilité sensorielle en général
En résumé
Le chat a un sens du goût plus limité que l’humain, mais hautement spécialisé. Avec 470 papilles gustatives, il perçoit surtout l’umami, l’amer et l’acide. Il ignore totalement le sucré, ce qui reflète sa nature de carnivore strict. Grâce à son organe de Jacobson, il complète sa perception alimentaire par une lecture olfactive et phéromonale unique.
FAQ : Le goût du chat
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Un chat possède environ 470 papilles gustatives, contre près de 9 000 chez l’humain. Ses papilles sont réparties sur la langue et à l’arrière de la bouche. Elles lui permettent de détecter principalement l’amertume, l’acidité, le goût des protéines (umami) et légèrement le salé.
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Le chat est incapable de détecter le sucré car il ne possède pas les récepteurs génétiques nécessaires. Ce trait est lié à sa nature de carnivore strict : son organisme n’a jamais eu besoin d’identifier les sucres dans son alimentation.
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Le chat est naturellement attiré par les saveurs umami, celles des acides aminés et des protéines (viande, poisson). Il détecte aussi le salé, l’acide et l’amer, mais son appétence naturelle va toujours vers le goût des protéines, essentiel à ses besoins.
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Oui. Le chat sent d’abord avant de goûter. Son organe de Jacobson lui permet de capter des informations olfactives invisibles à l’humain (phéromones, odeurs complexes) qui influencent ses préférences alimentaires. Son odorat et son goût sont étroitement liés.
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Le chat ne perçoit pas le piquant comme un goût. La sensation de brûlure (comme celle des épices) est captée par des récepteurs sensoriels, non gustatifs. En général, ces sensations sont désagréables pour lui. Il vaut mieux éviter les aliments épicés.